samedi 11 octobre 2014

(Ameba) 6 Octobre 2014.

[Akane]
 
L'origine de l'être-humain qui se nomme Akane.
 
La vérité est que je m'aimais.
Mais avant que je ne m'en rende compte, j'ai commencé à me haïr.
Lorsque j'ai pris conscience de la personne que j'étais devenue, j'ai fini par me souvenir du moi quand je m'aimais encore.
Le moi d'il y a très longtemps.
Quand j'étais encore enfant.
Quand j'avais encore la foi en tout et que je pensais que les choses iraient toujours de mon côté.
Quand j'aimais les pommes.
C'est tout ce dont je me souviens.
Il n'y avait pas de raison particulière.
J'étais comme ça depuis le début.
Mais alors, j'ai appris que les choses ne se passaient pas toujours bien.
J'ai appris à pleurer.
Mais j'ai appris que pleurer n'arrange rien.
A partir de ce moment, j'ai perdu la foi.
Ensuite, je me suis rendu compte que je pouvais m'arrêter de pleurer de mon propre gré.
Néanmoins, je laisse échapper des gouttes lorsque je n'arrive plus à supporter une situation.
Un jour, j'ai appris que ces gouttes étaient des larmes.
C'est quand j'ai appris à connaître les mots.
Alors j'ai trouvé le moyen d'expliquer la raison pour laquelle je pleure.
Et j'ai pris conscience que je serais toujours rejeté même si je parlais simplement de mes sentiments sincères.
Bien que j'ai pensé que tout irait pour le mieux.
Et que même si je suis devenu capable d'exprimer mes pensées.
Je me suis rendu compte que plus je m'améliorais, plus j'étais rejeté.
A ce moment précis j'ai pris conscience de mes propres erreurs pour la première fois.
Je me suis senti complètement abattu pour la première fois, et une fois encore le nombre de larmes a augmenté.
Petit à petit, j'ai commencé à douter de moi-même.
Je me suis aussi demandé si ce n'était pas une forme de rejet.
C’est à ce moment que j'ai appris à connaître la tristesse.
Je me suis rendu compte que mon cœur me faisait mal quand j'étais triste.
Oui.
Au début, je connaissais la place de mon cœur.
Mais je ne connaissais toujours pas la signification de mon cœur.
J'ai aussi pris conscience que plus je perdais et plus je me haïssais.
Avant que je m'en rende compte, le moi que je détestais avait pris le dessus.
A tel point que je ne pouvais plus laisser le moi que je détestais vivre.
J'ai perdu de vue ma raison de vivre.
C'est pour cela que je la désirais, la mort.
C’est à ce moment que j'ai appris à connaître le désir de mourir.
Avec cela, j'ai appris à connaître le désespoir.
C’est à ce moment que j'ai commencé à chercher comment mourir.
J'ai cherché et cherché et cherché autant de possibilités que je pouvais imaginer.
Un jour, un mur est soudainement apparu.
Un mur noir avec du blanc.
Il n'avait pas de couleur.
Mais je suis certain; il y avait une porte ici et je l'ai ouverte.
Quand je l'ai ouverte, elle était là.
C'était vraiment agressif.
Alors je suis aussi devenu agressif.
Et je me suis battu.
Avant que je m'en aperçoive, le combat était terminé et à ce moment, la porte s'est fermée et le mur s'est éloigné.
Il était loin, très loin.
Quand je l'ai remarqué, mon champs de vision s'est étendu.
Des larmes sont sorties.
J'ai appris à connaître la frustration d'être vaincu.
Et plus que tout, j'ai appris que si tu cesses d'être agressif, alors l'autre personne en fera de même.
A ce moment-là, j'ai appris la gentillesse.
A ce moment, je me suis libéré de la malédiction qu’était la lourdeur de mon cœur.
Et alors, la Vérité était là.
Je me suis rendu compte que cette porte était la porte qui menait à la vérité.
C’est à ce moment que mon envie de mourir a disparu.
Comme d'habitude, je doutais du moi que je détestais.
Mais ça s'en alla.
J'ai pu aimer le moi que je détestais.
C'est quand les larmes que j'ai pensé avoir oubliées ont recommencé à couler que je me suis souvenu du moi qui pouvais pleurer.
Je me suis aussi rappelé que je détestais le moi qui n'arrivait pas à pleurer.
Cette fois, j’en suis venu à aimer le moi qui arrivait à pleurer.
J'ai rapidement pu être en mesure de croire en ce moi qui doutait.
C’est à ce moment que je me suis rendu compte que je n'avais plus besoin de me haïr.
Pour la première fois, j'ai été capable de sentir la valeur de ma propre vie.
C'était quelque chose que j'avais toujours cherché.
La raison de mon existence.
Les seuls qui ont pu m'enseigner ma valeur, furent les autres, ceux-là mêmes que je m’étais promis de ne jamais croire .
J’ai appris cela grâce à beaucoup de personnes
Je me suis souvenu de la joie qu'il y avait dans mon cœur.
C’est le moment où les larmes ont commencé à couler avec joie.
Et pour la première fois, les larmes qui ont coulé n'ont pas été des larmes de regret ni de tristesse.
Pour la première fois, j'ai appris que les humains pouvaient pleurer de joie.
J'ai pensé.
Croyons en moi.
Si je peux croire en moi, alors essayons de croire en les autres aussi.
Pour la première fois, j'ai appris à faire confiance avec mon cœur.
J'ai été content de me sentir en vie.
Pour la première fois, j'ai été capable de penser que je voulais vivre.
D'ailleurs, l'idée de mourir m'a soudainement fait peur.
Si les personnes en qui je crois venaient à mourir, j'en serais triste.
Alors j'ai pensé que si on se faisait confiance mutuellement, les autres seraient tout aussi tristes si je mourrais.
C'était la première fois que je pensais ainsi.
Et cela parce que j'avais été capable de croire les autres, et que les autres croyaient en moi.
Pour la première fois, j'ai senti l'importance de ma vie.
Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre que c'était l'importance du destin.
Parce que je crois en moi, il n'y a pas de raison de douter.
En un clin d'oeil, le monde m'est apparu différemment.
Je me suis rendu compte que même si je n'ai pas du tout changé, le monde autour de moi change.
C’est à ce moment que j'ai appris à connaître ce qu'était le destin.
J'ai accepté le destin.
Parce que le moi en qui je crois, y croit aussi.
En étant capable de croire en moi.
J'ai changé.
Pas les autres, mais moi.
Si tu peux changer, le monde qui t'entoure te semblera différent.
J'ai été surpris de voir le monde différemment et rempli de possibilités qui s'appellaient «espoir».
Mais en réalité, ce qui a changé, c'est seulement moi.
Le monde était déjà rempli d'espoir depuis le début.
Le savoir, l'accepter, j'ai pu m'accepter.
Le monde du désespoir s'est transformé du jour au lendemain en espoir.
Au début, c'était une série de surprises.
Même le paysage que je voyais, quand je pensais que tout était rempli de désespoir, s'est transformé en espoir.
Je me souviens de ce moment.
Le moi quand j'étais en dépression.
Les gens désespérés ne dégagent rien d'autre que du désespoir.
Quand j'étais désespéré, j'ai désespérément essayé d'exprimer mon désespoir aux autres.
Je ne voulais plus du tout être ce genre de personne.
C'est une chose en plus que j'ai commencé à aimer chez le moi qui était heureux d'avoir changé.
Quand tu trouves quelque chose que tu aimes, ça devient plus facile de trouver une autre chose que tu aimes.
J'ai remarqué que mon cœur s'est progressivement mis à déborder d'espoir.
C’est à ce moment que j'ai appris à le connaître pour la première fois.
Le désespoir n'a engendré rien d'autre que le désespoir.
Après ça, seule la mort nous attend.
C’est à ce moment que j’ai compris pourquoi ils disent que la dépression est une maladie qui conduit à la mort.
A la place, tout est infiniment rempli d'espoir.
J'ai su que cet espoir débordant pouvait aussi devenir de l'espoir pour les autres.
Lorsque j'en ai pris conscience, j'ai transmis l'espoir à ceux qui m'entouraient.
Je pensais que je n’aurais jamais été en mesure de transmettre mon cœur à d'autres personnes.
Et pourtant maintenant, dans le monde qui est devant mes yeux, je pense que j'étais capable d'exprimer mon espoir aux autres.
C'est quand j'ai su que mon cœur était transmis,
Que je me suis finalement souvenu de ce moment.
Quand j'étais petit et que je croyais en moi et que tout irait bien, à quel point je m'aimais, comment je pleurais et comment je souriais sincèrement.
Mais quand j'ai expérimenté des choses qui n'allaient pas de mon côté, j'ai commencé à me méfier des gens.
Je me suis rappelé le moment où je suis né.
Quand cela s'est passé, j'ai même commencé à douter de moi.
Et c'était la raison même pour laquelle j'ai commencé à me détester.
Crédit : Day-I-Die

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